begona & rafa, cordoba Producteurs de notre huile d'olive
Après la ferme de Juan, et 50 minutes de voiture plus loin on est dans la banlieue de Córdoba pour visiter l’oliveraie de Begoña y Rafa.
C’est un terrain de 15 hectares que le papa de Rafa a planté il y a 30/40 ans, c'est de là que vient l’huile d’Olivo Vivo que l’on reçoit en cubi de 20 litres.
Elle et il ont aussi une parcelle près de leur maison dans la sierra près du Portugal (à 2,5 heures de route), de 5 hectares.
Belle émotion de marcher entre leurs oliviers, depuis le temps que durent nos échanges et que nous passons commande !
C’est d'autant plus génial de faire la visite alors que va commencer la récolte à partir de mardi ou mercredi, les arbres sont plein d’olives de toutes les couleurs !
Il y a 10ans il n’y avait aucune herbe qui poussait au sol, après des années où son père avait utilisé du désherbant. Aujourd'hui, le sol s’améliore petit à petit et il est même dur d’imaginer que ce soit tellement sec l’été !
La parcelle est bien rectangulaire avec des arbres plantés tout les 4,666 mètres pour qu’il y ait 300 arbres par hectare. Son père, ingénieur agronome de la première promotion à l’université de Cordoue, n’avait jamais pu vivre de ce champ. Finalement son fils, qui a fait les mêmes études, y arrive, et avec des méthodes complètement différentes et notamment plein d’actions positives pour la biodiversité : installation d'une petite mare, des plantations pour que la vie remonte depuis le fleuve, des nids…
En moyenne, il et elle récoltent 100 000 kg d’olives qui poussent par an, qui donnent 20 000 litres d’huile d’olive. La Bonne Pioche en commande environ 4000 litres par an, soit un quart !
Pour la récolte, il faut choisir le bon moment, même si toutes les olives ne sont pas au même stade car tout est ramassé d’un coup. Les noires sont plus mûres. Si tu les vends entières tu peux attendre pour qu’elles soient plus lourdes mais pour l’huile c’est mieux le plus tôt possible car il y a plus d’anti-oxidants bons pour la conservation de l’huile et pour la santé. Mais trop tôt elles s’accrochent, les bougres, et c’est plus difficile de les faire tomber !
Ils mettront une dizaine de jours à tout récolter avec une main d’œuvre temporaire de 18 ouvriers. Dans les champs voisins, détenus par un multinationale de l’huile et de l'agro-alimentaire un tracteur permet de ramasser 15 hectares en 1j. Bon…
Impressionnant aussi de voir la différence entre les arbres plantés il y a 4,5ans et le champ intensif du voisin planté à peine plus d’un an avant et tellement plus gros !
L’année dernière, un gros incendie a tué 1000 arbres (sur 4000) ! Certains arbres très touchés ont survécu, c’est fou la résistance de ces arbres. Rafa est confiant qu’ils vont donner à nouveau des fruits des l’an prochain.
Après la récolte, les olives sont pressées chaque jour pour faire l’huile. Elle décante. Puis elle est filtrée (pas mauvaise sinon, mais avec ce dépôt elle se dégrade plus vite). Ensuite l’huile est conditionnée dans les cubis de 20 litres qui partent au magasin quand on commande.
Un truc est surprenant sur ces trois visites : aucun bâtiment agricole. Quasiment pas de matériel, d’outil, de cagettes qui traînent partout, de vieille ferraille rouillée abandonnée… Jose à un tout petit espace de préparation de commande avec quelques caisses et quelques outils. Rafa et Begoña n’ont rien, ils louent tout lors de la récolte.
Juan a un tracteur que l’on a pas vu et un petit entrepôt loué à la mairie.
18h00.
On laisse Rafa et Begoña qui rentrent s’occuper de leurs enfants et c’est Martina qui prend le relais auprès de nous. On a 2h de route pour aller dormir à Coín, entre Marbella et Malaga avant les dernières visites de lundi dans la Vallée du Guadalhorce.
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Visite producteur·ices, le 17/11/2024
Matthias et Solène
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