Jean-Louis et Françoise BENOIT, Riz Canavere Au magasin : Riz blanc de Camargue, Riz complet de Camargue, Riz rouge de Camargue
Cela fait 31 ans que la famille Benoit est à la tête de cette exploitation de production de Riz de Carmargue AOP et c'est bel et bien une histoire de famille :
Françoise Benoit à la comptabilité et Jean-Louis à la gestion, leurs fille Clarisse à la communication et à la commercialisation et Noémie à la production et la qualité.
En plus, ils et elles peuvent compter sur 4 autres salariés pour faire tourner la machine !
Nos hôtes nous expliquent que l'entreprise se divise en deux activités : la production dans les rizières et l'empaquetage. Le riz de Camargue pousse donc dans leurs rizières puis est vendu brut à un prestataire appelé "rizier" qui s'occupe du décorticage, du polissage pour rendre le riz consommable, puis racheté et emballés chez eux.
C'est donc tout d'abord Françoise qui nous reçoit et nous fait visiter le lieu d'emballage. Les machines sont à l'arrêt mais restent impressionnantes. Là bas, tout est ordonné, rien n'est laissé au hasard. Seul·es certifié·es à pouvoir emballer dans le coin, ils recueillent donc aussi le riz d'agricultures voisines et les mettent en sacs et sachets.
Après la visite on suit maintenant Jean-Louis qui amène notre petite équipe très curieuse dans les rizières. On est très curieux-ses de voir où et comment pousse le riz de Camargue que vous trouvez dans nos silos !
"Le riz pousse les pieds dans l'eau et la tête au soleil"
Une fois devant les rizières, il nous explique le voyage du riz : de la floraison, aux germes et à l'épiaison et à la moisson fin septembre (quand le taux d'humidité est de 19%) puis le passage sous la meule où le son est enlevé jusqu'à son arrivé dans nos silos dans sa version blanche (riz complet passé sous la meule) ou complète.
Plante semi aquatique. Une fois moissonnée, la rizière ressemble à un champ de blé. Au printemps : labourrage et nivelage du champs.
Un brin : une centaine de grains. Un grain dans sa balle représente 10% du poids
Sa rizière est alimentée grâce au Rhône voisin.
Nous ce qu'on voit aussi c'est la beauté du lieu et l'écosystème qui s'est crée : entre grenouilles, oiseaux, libellules colorées, insectes en tout genre et même des écrevisses ! Selon Jean-Louis, en Camargue, tout est devenu artificiel et si il n'y avait pas les rizières c'est tout un écosystème qui disparaitrait.
Jean-Louis nous raconte aussi quelques détails sur la culture du riz en général. Celle-ci est présente en Camargue depuis l'Après-Guerre et maintenant c'est environ 200 riziculteur-ices camarguais qui y sont installé-es. C'est une agriculture très mécanisée : pour 100 hectares, 1 personne suffit.
Dans le monde, plus de 50% de la population mondiale dépend de la culture du riz. Et il y a plus de 100 variétés dans le monde et presque autant de type de culture selon l'altitude, les types de sols, etc.
"Dans le monde 15 tonnes de riz sont dégustées par seconde"
On le questionnes également sur ses inquiétudes, sur les risques pour ses cultures :
Le riz déteste l'eau salée, alors les rizicultures surveillent l'avancée de la mer qui monte progressivement au fil des ans.
Les flamants roses peu farouches qui viennent la nuit dévaster les cultures,
Des bruns de riz sauvages qui viennent s'immiscer parmi le riz de culture et que l'on ne peut pas moissonner.
Les champignons qui pourraient s'installer sur les brins. Mais en Camargue ils et elles ont la chance pouvoir compter sur le Mistral qui souffle et qui aide à éviter l'installation de champignons.
Mauvaises herbes. Une poignée d'agricultures du coin utilisent des canards qui viennent manger ces dernières.
Pyrale du riz et les Charançons qui pondent avant la moisson. Certains grains contaminés partent après le tri mais il peut en rester lors de la récoltes et ils sont invisibles à l'oeil nul.
Après quelques photos dans ce chouette paysage, on reprend la route !
Tournée d'été 2024, le 13/08/2024
Alexis, Elsa, Florian, Julie, Léa, Margot, Matthias, Rodolphe et Romain.
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